Artitstes festival

Clément Perrenx

Artiste numérique de Chalosse.

Clément Perrenx

Le jour où il a gribouillé sur une palette graphique connectée à un ordinateur, tout un monde s’est ouvert à lui. Utilisant l’informatique depuis son origine parallèlement à son métier dans la 3D de terrain, et pratiquant la photo depuis ses 18 ans il constatait pour la première fois que l’union de ces techniques devenait enfin plausible pour créer des œuvres d’art. Son enthousiasme ne s’est pas démenti dès qu’il a pu se lancer dans les expérimentations tous azimuts. Enjambant allègrement les genres, du figuratif le plus naïf à l’abstrait le plus sophistiqué, il a constaté avec bonheur que l’ordinateur ne lui refusait rien, qu’il était prêt à le suivre dans ses délires, presque grisé lui-même de se lancer dans l’art en sa compagnie.
L’infographie ne date pas d’hier mais déjà d’avant-hier et il n’est pas un pionnier. Il a simplement devant lui un outil aux possibilités infinies qu’il exploite sans état d’âme pour rassasier son appétit de création. Il n’a pas fait le choix d’un genre, pas encore : s’il le faut, il s’imposera à lui, de l’intérieur, comme le reflet de ce qu’il a envie de voir et de produire.
Le siècle dernier a libéré l’art pour lui donner toute son amplitude, sans limitation de forme ou de technique. De fait, il y a beaucoup à explorer et autant de risque de se fourvoyer. La voie qu’il a choisie privilégie l’image, se concentre sur les formes et les couleurs, sur ce qui a toujours été l’essence de l’art pictural. C’est pourquoi sans doute il préfère l’expression « peinture numérique » au terme d' »infographie » car sa démarche est bien celle d’un peintre même si son outil est un calculateur.

Clément Perrenx 2

L’approche « numérique » est révolutionnaire, il faut bien l’admettre. Elle l’est d’abord par la dématérialisation de l’œuvre. L’original est intouchable, comme un simple code génétique qui traverse les réseaux pour se fixer sur des supports magnétiques ou optiques. Paradoxalement, l’œuvre intouchable peut toucher le plus grand nombre car elle est reproductible à l’infini.
Mais la vraie frontière avec la peinture traditionnelle n’est sans doute pas là : Picasso, De Vinci et les autres sont également numérisés, transmis, copiés tandis qu’une œuvre numérique peut elle aussi se pavaner sur une toile grâce aux dernières techniques d’impression.
S’il existe une différence, elle n’est pas tant dans le support que dans la souplesse du processus de création. Aucune technique en effet ne permet autant d’expérimentations, d’annulations, de corrections, de scissions, de fusions, de transformations.
En ce sens, cette peinture fait écho à la musique dite « électronique » qui emprunte ce même chemin depuis maintenant plusieurs années. Même s’il ne s’agit pas de faire table rase du passé, l’informatique appartient à notre époque et l’art d’aujourd’hui ne peut lui tourner le dos. Car finalement ce ne sont pas ces œuvres qui sont numériques mais seulement les pinceaux.
Site internet :

http://www.galerie-art-numerique.fr/accueil.html

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